Les rites et cérémonies du mariage juif selon la religion juive
Comme le souligne le site de rencontre Rencontre Juive, chez les Juifs, le mariage n'est pas que l'union de deux personnes. C'est un acte plein de symboles. Il est entouré d'un ensemble de règles précises et codifiées que les Israélites suivent depuis plusieurs années. Ici, nous vous disons tout à propos du déroulement d'un mariage juif selon les coutumes et les traditions du judaïsme !
Le mariage juif, une union réservée aux pratiquants ou aux natifs de la religion juive
Aucun mariage juif ne peut être célébré à la synagogue en présence d'un rabbin si les deux tourtereaux ne pratiquent pas le judaïsme. Cela peut paraître injuste, nous vous le concédons, mais c'est ce que veulent les coutumes et les traditions juives.
Dans le cas où l'un des deux partenaires ne serait pas juif, il/elle doit se convertir. C'est la seule solution qui s'offre au couple s'il tient à se marier selon les coutumes et les traditions établies depuis des siècles.
Cependant, soulignons que le processus de conversion est long et compliqué. Il peut prendre 18, voire 24 mois ! À la fin, le candidat se présente devant le Bet Din, un tribunal rabbinique qui décide de son sort, c'est-à-dire s'il doit être accepté comme un Juif ou non.
Lorsque l'issue est favorable, les preuves de la conversion devront être apportées au rabbin le jour du mariage. L'une d'elles est la circoncision, valable uniquement pour l'homme qui se convertit. Ce n'est qu'après cette étape qu'il peut penser sérieusement au mariage.
Les préparatifs avant le jour du mariage juif
Avant le jour du mariage, les deux futurs mariés doivent accomplir certains rituels juifs. Ils doivent notamment lire la Niddah et prendre un bain de purification.
La lecture de la Niddah, une tradition chère aux Juifs
La Niddah est une loi relative à la purification qu'on retrouve dans le judaïsme. Exposée dans le Livre du Lévitique, elle s'impose à tout le monde. C'est une étape très importante qui permet aux deux futurs mariés d'entrer dans les faveurs du Créateur.
Le Mikvé ou le bain de purification
Après la lecture de la Niddah, la future mariée prend un bain de purification appelé Mikvé. Nous rappelons que cette étape du mariage juif a lieu 48 heures avant la célébration. La promise doit se rendre seule ou accompagnée prendre son Mikvé. Le bain de purification est composé essentiellement d'eau.
Bien souvent, les proches (uniquement des filles et des femmes) accompagnent la future mariée dans la réalisation de ce rituel juif. La Balanite, la femme qui contrôle selon les règles du judaïsme la réalisation de cette étape, est aussi présente. Après la prise du bain, elle délivre à la future mariée un certificat.
Le jour du mariage
Le jour du mariage, les futurs époux et épouse doivent se rendre à la synagogue où les attendent déjà leurs témoins. Il faut rappeler que ces derniers doivent aussi être juifs. C'est aussi important qu'ils n'aient pas de lien parental avec les tourtereaux.
Le jour du kétouba (certification mariage juif), les futurs mariés doivent jeûner jusqu'à la cérémonie. Avant leur arrivée devant le rabbin, le fiancé couvre sa promise de son voile appelé le badeken. Cet acte est symbole de protection et de pudeur. Ensuite, le fiancé se couvre d'un tallith (une écharpe noire) et se dirige, seul, vers l'autel ou sous la Houppa (si la cérémonie a lieu à extérieur de la synagogue).
Une fois devant l'autel ou sous la Houppa, il récite des prières avant l'arrivée de sa future épouse et des deux familles, qui bientôt vont fusionner.
Le kiddouchin ou la cérémonie de sanctification
Cette cérémonie se déroule en plusieurs étapes selon un code précis.
La marche du roi et de la reine
La cérémonie de sanctification commence par la marche des futurs mariés vers l'autel ou la Houppa. Au cours de la procession, les heureux du jour doivent adopter une démarche lente. Ils sont accompagnés de part et d'autre par deux personnes, les mères de famille. Celles-ci sont munies de bougies.
Pendant qu'ils marchent vers le rabbin, l'assistance prononce une salve de prières afin d'implorer la lumière et la joie sur leur union. Une fois devant le rabbin, ils s'arrêtent et l'assemblée met fin aux prières.
Le kiddouchin proprement dit
Le rabbin commence le kiddouchin proprement dit. Au cours du rituel, il fait boire aux futurs mariés une coupe de vin bénie, symbole de la réjouissance du cœur de l'homme. Ensuite, le marié est invité à passer l'anneau d'or au doigt de sa femme tout en récitant une prière.
Après le kiddouchin, commence la lecture du kétouba. Il s'agit du contrat de mariage qui stipule le côté social, moral et légal de l'union. Il expose également les devoirs et les obligations de chacun vis-à-vis de l'autre.
La prière finale et la destruction de Beth Hamikdach
Après la lecture du kétouba, vient la récitation des Chéva Brakhot. C'est une sorte de bénédiction à laquelle l'assistance est conviée. Elle tourne surtout autour du thème de l'union juive et marque la fin des formalités pour le mariage.
À la fin de la récitation des Chéva Brakhot, le marié est appelé à briser sous ses pieds un verre enveloppé dans un linge. Avant de mettre le verre en morceaux, il doit prononcer cette phrase : "Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite m'oublie, que ma langue se scelle à mon palais, si je ne me souviens pas de toi.".
La fin du mariage juif
Les désormais époux et épouse, pour sceller leur union, s'accordent quelques moments intimes à l'abri des regards indiscrets dans une salle appelée Yi'houd. Après cela, ils rejoignent les invités pour partager avec eux le repas de noces. Leur table est contiguë à celle de leurs parents.
Diverses animations viennent meubler ce moment festif. Parmi elles, figure la danse au cours de laquelle les hommes forment un cercle autour du mari et les femmes autour de la mariée.
La fin de la cérémonie est matérialisée par la récitation du Birkat Hamazone et des Chéva Brakhot.